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Huit mois après le début du conflit, la situation est toujours critique dans le pays. Selon le dernier rapport OCHA des Nations Unies, 1,1 million de personnes sont confrontées à des niveaux d’urgence d’insécurité alimentaire, et l’on estime à 3,8 millions le nombre de personnes qui auront besoin d’être secourues d’ici la fin de l’année. Selon l’UNICEF et le World Food Programme, près d’un million d’enfants sont en malnutrition sévère. L’UNICEF et le WFP disent que sans une réponse rapide 50.000 enfants pourraient mourir de malnutrition cette année.
L’Archevêque Daniel Deng Bul a écrit à l’Archevêque de Canterbury pour demander le soutien continu de la Communion Anglicane et d’autres partenaires pour la Phase II de la réponse humanitaire de l’Eglise. L’Archevêque Daniel lance un appel à la prière et au soutien à l’Eglise du Soudan-Sud “à ce moment critique où la communauté du Soudan-Sud est menacée de famine”.
Quand les combats ont commencés en Décembre 2013, la population s’est tournée vers les églises pour y rechercher aide et protection. Par exemple, lorsqu’une communauté fuyant Bor a trouvé un abri temporaire sur les rives du Nil à l’extérieur de Juba, le prêtre anglican local lui a apporté son aide. Ainsi que l’a exprimé une femme: “Nous avons fui les combats, tous ensemble, le peuple de Dieu réuni. L’Eglise nous accompagne. Elle nous donne la nourriture qu’elle peut donner.”
Guidé par le Comité de Situation d’Urgence provincial, SUDRA (l’aile humanitaire de l’Eglise) a œuvré avec des collègues de l’EESSS pour atteindre 44.000 personnes, celles qui sont le plus dans le besoin, pour leur fournir des rations de nourriture, et apporter un soutien médical à 5.000 personnes. Il s’est focalisé sur les communautés isolées hors d’atteinte des autres ONG. La photo ci-dessus montre une équipe diocésaine effectuant l’enregistrement et l’évaluation des besoins.
Le Révérend Père Joseph Loabe, Directeur de SUDRA, a décrit les difficultés logistiques pour transporter la nourriture sur les mauvaises routes. Une fois, les véhicules se sont trouvés bloqués pendant 4 jours avant de finalement pouvoir atteindre la lointaine localité. Le Révérend Père Joseph a dit : “La population a exprimé sa joie et son bonheur pour ce que SUDRA avait fait pour elle, car aucune des ONG internationales n’était encore allée jusque-là”.
Mama Harriet, Coordinatrice Provincial de l’Union des Mères, a décrit la réaction d’une autre communauté : “Si SUDRA ne leur avait pas apporté de la nourriture, ils seraient morts. Ils venaient de passer deux mois sans aide alimentaire. Mais lorsque SUDRA est arrivé avec la nourriture, cela leur a rendu espoir, car ils sentaient que la vie reprenait à nouveau”.
Cela a été une réponse remarquable pour l’Alliance Anglicane, de voir des églises et des services de toute la Communion Anglicane se solidariser à l’initiative humanitaire de l’EESSS, certaines en partenariat avec l’Eglise, d’autres par le biais de ACT Alliance.
De nombreuses organisations ont lancé des appels dans leurs propres pays et ont œuvré avec leurs provinces en militant pour la paix et appelant à la prière. En Australie, la diaspora des Sud-Soudanais a joué un rôle majeur en éveillant les consciences et en levant des fonds.
L’Alliance Anglicane a fourni une plateforme pour coordonner ce soutien afin que l’EESSS puisse travailler sur un rapport d’état financier unique. L’Episcopal Relief & Development et le Christian Aid ont fourni à SUDRA un soutien technique en développant et livrant leur réponse humanitaire.
Réaction Phase II à mesure que la crise humanitaire s’aggrave.
Sept mois après le début des conflits et en dépit des négociations pour la paix, plus d’un million de personnes sont déplacées et ont besoin d’assistance.
L’insécurité a eu pour conséquence que beaucoup de communautés n’ont pas pu planter leurs récoltes en Juin et la menace de famine rôde. Selon le rapport OCHA des Nations Unies, environ quatre millions de personnes ont besoin de soutien, parmi lesquelles la moitié seulement se trouve pour l’instant à la portée des secours. L’Eglise a souffert aussi, avec l’exécution de plusieurs de ses membres. Des milliers de ses membres, avec leur clergé et leurs évêques, ont été déplacés par les combats, et les bâtiments d’églises et autres propriétés ont été détruits.
L’EESSS va bientôt aborder la phase II de sa réponse, en priorisant quatre secteurs : la fourniture continue de secours aux états-Nord du Sud-Soudan, des activités de rétablissement de paix et de réconciliation au niveau local et national, un soutien socio-psychologique aux enfants et adultes traumatisés, et une formation professionnelle et des revenus générant des activités par le biais de l’Union des Mères pour aider les familles à guérir et reprendre confiance en elles.
James Obedmot, Directeur Financier Provincial, a déclaré : “Nous voulons remercier l’Alliance Anglicane et tous ceux qui ont uni leurs efforts et ont fait un travail magnifique. Maintenant que nous envisageons avec plaisir la phase II, nous avons quelques bons engagements, et il nous tarde que le financement arrive de manière à pouvoir commencer très bientôt cette tâche”.
Les détails de l’appel de la phase II sont ici :
Vous pouvez soutenir le travail vital de l’Eglise et venir en aide à ceux qui souffrent au Soudan-Sud en visitant les liens vers ces appels Anglicans et œcuméniques :
Anglican Board of Mission – Australie
Anglican Overseas Aid – Australie
Christian Aid – UK
Episcopal Relief & Development – USA
Mothers’ Union – Mary Sumner House, UK
Primates World Relief and Development Fund – Canada
Il y a aussi une vidéo inspirante, généreusement fournie à l’Alliance Anglicane par Episcopal Relief & Development, avec des collègues de l’EESSS. Cette vidéo peut être utilisée au cours d’activités des églises et établissements autour de la Communion Anglicane pour des soutiens de prière et encourager les dons afin que tous, nous puissions accompagner l’Eglise du Soudan-Sud et aider à garder cette situation dans la conscience mondiale.
Sur la photo : des travailleurs diocésains à Awerial facilitent une réunion de la communauté.
Article traduit par: Ode Laforge, Translators Without Borders
