COVID-19 et la santé mentale: prendre soin de soi-même et des autres

Sur cette page : 

1. Comment conserver son bien-être mental 

  1.1. Prendre soin de soi-même durant la pandémie de COVID-19 

  1.2. Prendre soin de soi même quand on est seul chez soi 

  1.3. Donner un soutien aux adultes vulnérables qui sont seuls chez eux 

  1.4. Prendre soin les uns des autres en famille quand nous sommes confinés à la maison 

  1.5. Discuter avec les enfants sur le COVID-19 

2. Conseils pour les leaders religieux et le clergé 

2.1. Auto-soins pour le clergé et les leaders laïcs 

2.2. Indiquer d’autres personnes pour des soins de santé mentale 

3. Aller plus profondément 

 

1. Comment conserver son bien-être mental 

Le COVID-19 et les mesures visant à contenir sa propagation affectent non seulement la santé physique et le bien-être des personnes, y compris leurs moyens de subsistance et leur sécurité alimentaire, mais aussi leur santé mentale. Les Nations Unies ont déclaré que la pandémie a provoqué une souffrance psychologique généralisée dans le monde entier et ont convoqué tous les pays à faire du soutien à la santé mentale un élément essentiel de leur réponse au COVID-19. 

Ici, nous partageons quelques conseils importants pour aider les personnes à prendre soin d’elles-mêmes, des personnes avec qui elles vivent et des autres membres de la communauté en général durant ces temps difficiles. Nous fournissons également des liens vers des ressources que nous considérons particulièrement utiles, qui peuvent être adaptées à différents contextes. 

Ce lien de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) des Nations Unies analyse la santé mentale et les considérations psychosociales durant la pandémie de COVID-19Les affiches de l’OMS pour les adultes et les enfants se trouvent dans la section des liens à droite. 

L’institution caritative pour la santé mentale basée au Royaume-Uni MIND a également produit cette ressource utile Coronavirus et votre bien-êtrequi comprend des conseils pratiques sur comment prendre soin de votre santé mentale tout le temps que vous restez chez vous, ainsi que gérer des sentiments dans la mesure que le confinement diminue. 

L’Institut de Catastrophes Humanitaires du Wheaton College a réuni un large éventail de ressources dans un Centre Spirituel de Premiers Secours pour donner un soutien à des familles de l’église, des communautés, des pasteurs et des volontaires qui répondent à la pandémie de COVID-19. Elles fournissent des informations complètes d’un point de vue chrétien, développées par des professionnels spécialisés en santé mentale et en psychologie.  

 Ressources spirituelles : L’Alliance Anglicane a produit une série d’études bibliques intitulées Foi en ces temps de CoronavirusCela nous aide à insérer notre expérience de la pandémie dans le contexte de notre foi et comprend des études bibliques sur des questions telles que comment apaiser nos peurs et construire l’espérance, qui peuvent aider à renforcer notre bien-être mental. Les études bibliques peuvent être utilisées chez soi et également lors de réunions en ligne.  

Cet article sur « Comment conserver sa santé mentale en ces temps de COVID-19» dans la Revue Adventiste est particulièrement utile et nous vous recommandons de le lire. Il fait le parallèle entre notre situation durant l’épidémie de COVID-19 et les conseils de Jésus dans Matthieu 6: 25-27 sur comment surmonter l’anxiété. 

Voyez également ce ‘refuge  visuel’ de réflexion spirituelle de l’Alliance Anglicane avec de belles photos qui remercient la création de Dieu : il calme nos peurs en ce moment de grande angoisse. Il peut être téléchargé sous forme de vidéo ou de présentation Powerpoint dans la section des ressources à droite. 

 

1.1. Prendre soin de soi-même durant la pandémie de COVID-19 

Au cours de cette période de COVID-19, les personnes connaissent des incertitudes et des pertes – la perte d’êtres chers, la perte de moyens de subsistance, la perte de connexion avec des amis, l’église et la communauté, la perte d’événements importants, tels que les mariages et les funérailles. Avec tant de pertes et d’incertitudes, il est vital que nous prenions soin de nous-mêmes et des autres de manière holistique – en prenant soin de notre bien-être mental et physique. Cette ressource sur comment prendre soin de soimême du Wheaton College comprend des conseils sur comment maintenir des routines, développer une résilience personnelle, rester connecté avec les autres, avoir de l’empathie envers soi-même et maintenir l’espérance. 

1.2. Prendre soin de soi même quand on est seul chez soi 

Les conseils pour faire face à la solitude et à l’isolement de l’Église d’Angleterre incluent : 

  • Allumez un cierge, si cela peut être fait en toute sécurité, et priez pour l’espérance, la foi et la force pour continuer à aimer et à prendre soin les uns des autres pendant ces temps de COVID-19.  
  • Dîtes aux autres comment vous vous sentez. Cela peut être difficile si vous êtes isolé, mais essayez d’utiliser le téléphone, Internet, etc. pour rester connecté. 
  • Concentrez-vous sur les choses que vous pouvez changer et non pas sur celles que vous ne pouvez pas changer. 
  • Prenez soin de vous – physiquement, émotionnellement et spirituellement. Planifiez les choses que vous aimez à des intervalles réguliers durant la journée.   
  • Prenez soin des autres. Même si ce n’est que peu de chose, mais faites ce que vous pouvez un sourire, un mot gentil, un coup de téléphone ou vous connectant en ligne.  

1.3 Donner un soutien aux adultes en situation de vulnérabilité qui sont seuls chez eux  

Les personnes âgées et les personnes célibataires ayant des problèmes de santé qui peuvent déjà avoir des difficultés à affronter la solitude sont désormais confrontées à encore plus de stress et à la peur quand les gouvernements leur ordonnent de s’isoler, à cause du risque de mourir en raison du COVID-19. Nous pouvons, cependant, rester intimement connectés avec ces adultes en situation de vulnérabilité, même s’ils sont physiquement distants. Nous pouvons téléphoner ou nous connecter en ligne régulièrement, prier et lire les Écritures ensemble, poser des questions sur leurs souvenirs et partager des histoires. À mesure que le confinement diminue, il est également possible de faire des visites à condition de suivre les directives relatives au maintien des distances de sécurité. Alors que de nombreuses communautés ont des organisations bénévoles pour aider les personnes âgées et en situation de vulnérabilité avec des besoins pratiques, tels que la livraison de nourriture et de médicaments, il est également important de se souvenir de leur bien-être mental, en les contactant et les rassurant.  

1.4 Prendre soin les uns des autres en famille quand nous sommes confinés à la maison 

Lorsque vous restez à la maison, il est utile de créer un espace permettant à la famille de partager ses sentiments et de planifier ensemble comment maintenir une approche équilibrée de la vie, où le travail, le repos et le culte sont intégrés dans un standard ou une routine quotidienne.  

Vivre ensemble en famille est bon pour encourager les autres et mettre en évidence quand quelqu’un fait quelque chose de gentil pour l’autre. Il est également important de passer du temps à réfléchir ensemble sur les choses qui causent de l’inquiétude et de l’anxiété. Chaque personne peut dire ou rédiger une liste de ses préoccupations, puis discuter avec les autres quelles sont de ces inquiétudes celles qui échappent au contrôle de la personne ou de la famille. Ces préoccupations peuvent être présentées à Dieu dans une prière, et ensuite nous pouvons essayer de les mettre de côté, tout en nous concentrant sur les choses que nous pouvons résoudre. Voir également les études bibliques de l’Alliance Anglicane sur comment calmer les peurs et construire l’espérance. 

1.5 Discuter avec les enfants sur la COVID-19 

Même si nous pouvons éviter de discuter de la pandémie avec nos enfants, ils seront déjà conscients de la situation en écoutant les informations, en faisant attention aux adultes qui en discutent près d’eux et en s’apercevant des changement d’habitudes scolaires et domestiques. Il est important de parler aux enfants pour qu’ils se sentent en sécurité, mais sans les apeurer. Psychology Today donne des conseils sur comment parler aux enfants du COVID-19notamment : 

  • Préparez-vous en reconnaissant et en traitant vos propres sentiments afin de pouvoir vous concentrer sur les besoins et les sentiments des enfants. 
  • Ayez de l’espoir, soulignant ce qui a aidé la famille à trouver la force nécessaire dans les défis du passé, en plus d’être honnête sur la situation actuelle 
  • Utilisez un langage adapté à leur âge. 
  • Assurez-vous que les adultes gèrent la situation: ce n’est pas la responsabilité des enfants. 
  • Essayez de maintenir des routines pour la vie quotidienne, car cela aide les enfants à se sentir plus en sécurité. 
  • Discutez de ce que les enfants entendent – exprimez vos sentiments, aidez à combler les lacunes dans les connaissances et répondez à toutes et quelconques questions.  
  • Surveillez et limitez l’exposition aux médias, en particulier pour les très jeunes enfants. Écouter les actualités à la radio, à la télévision ou en ligne peut être intimidant. Surveillez l’utilisation des sites de réseaux sociaux par les enfants, en fonction de leur âge, et conseillez-les sur les informations inutiles ou fausses qu’ils trouvent en ligne. 

 

2. Conseils pour les leaders religieux et leclergé: 

2.1 Auto-soins pour le clergé et les leaders laïcs de l’église et les agents d’assistance et de développement : 

Cette période de COVID-19 a considérablement augmenté les niveaux de stress et d’anxiété de la population en général. Par conséquent, le clergé et les leaders laïcs de l’église sont confrontés à des demandes beaucoup plus grandes d’assistance pastorale de la part de leurs communautés, tout en cherchant également à maintenir la vie d’adoration de l’église dans des circonstances totalement nouvelles. Ceci, à son tour, met davantage en exergue le clergé et les leaders laïcs de l’église. Pendant ce temps, les personnes impliquées dans le travail d’assistance et le développement de la communauté font face à des difficultés bien plus grandes, dans la mesure où les personnes perdent leurs moyens de subsistance et cherchent de l’aide. Pour répondre et soutenir ces niveaux croissants de besoins chez les autres, il est vital que le clergé et les autres leaders de l’église prennent soin d’eux-mêmes et de leurs propres besoins. 

Le stress prolongé associé aux demandes excessives qui nous sont faites nous expose à un risque d’épuisement, qui est un état de fatigue émotionnelle, physique et spirituelle. Face à des menaces et à des défis extrêmes, la réaction au stress peut être à la fois physique et mentale, résultant par de l’anxiété, de l’insomnie et une surcharge de pression. Cela peut à son tour conduire à l’abstinence, à la dépression, au découragement et au désespoir. Il est essentiel de reconnaître, de prévenir et de traiter l’épuisement, car il draine notre énergie et peut, dans les cas extrêmes, entraîner un effondrement total. Il nous faut comprendre la différence entre le stress et les signes d’épuisement. 

Pasteurs et Catastrophes, une ressource développée par les équipes d’assistance et de développement autour de la Communion Anglicane avec Aide et Développement Épiscopal, comprend des directives sur comment prendre soin des fonctionnaires et du clergé qui agissent en cas de catastrophes. Elle peut également être téléchargée dans la section de ressources. 

 

2.2 Indiquer d’autres personnes pour des soins de santé mentale  

Il est également important de reconnaître quand une aide professionnelle est nécessaire pour une personne dont vous vous occupez ayant des besoins de traitement de la santé mentale. Pour de nombreuses personnes, le COVID-19 a été vécu comme un événement traumatisant, comme toutes autres catastrophes. De nombreuses personnes ont perdu leurs moyens de subsistance, ont vu leur vie gravement perturbée ou ont porté un deuil, tout cela menant à un stress et une anxiété considérables. Si une personne avait déjà une maladie mentale, les angoisses de cette époque de COVID-19 peuvent l’avoir exacerbée. 

Ceux qui ont été gravement malades du COVID-19 peuvent avoir des besoins particuliers en matière de santé mentale. Ceux qui ont été hospitalisés et en particulier ceux admis dans les unités de soins intensifs peuvent, durant leur convalescence, souffrir d’anxiété, de dépression et éventuellement de syndrome de stress post-traumatique (SSPT). Une personne souffrant de SSPT peut avoir des cauchemars et des flashbacks revivant le traumatisme. Ils peuvent avoir du mal à dormir et à se concentrer. Ils peuvent également se sentir isolés, irrités et même coupables d’avoir survécu tandis que d’autres n’y sont pas parvenus. Ces symptômes peuvent être suffisamment graves pour avoir un impact sérieux sur la vie des personnes. Dans de tels cas, les gens auront besoin de l’amour et du soutien de leur famille et de leurs amis et seront orientés vers une aide spécialisée, si celle-ci est disponible. Le Wheaton College a cette ressource sur comment orienter une personne vers un professionnel agréé de la santé mentale. Cela comprend des conseils sur comment déterminer si une personne a besoin d’aide, les types de conversations à avoir avec ces personnes et des listes de contrôle utiles : 

  • Comment acheminer les survivants d’une catastrophe afin de recevoir des soins de santé mentale – à la fin du document 

 

3. Aller plus profondément 

Pour les professionnels de la santé mentale et ceux qui souhaitent s’approfondir davantage, voici quelques ressources supplémentaires : 

 

Comment orienter les survivants de catastrophes vers des soins de santé mentale
Source: Aten, J., Boan, D., & Hook, K. (2012). Tip sheet: How to refer disaster survivors for mental health care. Wheaton, IL: Humanitarian Disaster Institute, Wheaton College.